Il est essentiel de comprendre qu’avant d’être un élève équitant dans notre paddock ou notre manège, la personne que nous initions à l’équitation est un être humain. Comme nous, il a ses fragilités, ses qualités, ses traits de caractère et ses manquements. Considérer avec sérieux tous ces facteurs humains et leurs interactions avec nous enseignant et le cheval relève de l’intelligence du coeur.

Cette vocation nous invite à ajuster notre posture et notre enseignement en permanence, afin de répondre au mieux aux situations pédagogiques qui se présentent à nous et qui sont loin d’être toujours simples.

Dans notre société en pleine mutation il est difficile, pour beaucoup d’enfants,  de trouver des repères solides et sécurisants. Un nombre croissant d’entre eux vivent et souffrent au cœur de conflits familiaux, bien souvent aggravés par l’intensification du stress environnant. Ils ont beaucoup de mal à construire la confiance dont ils ont besoin pour échafauder une personnalité solide et responsable.

Beaucoup de ces enfants éprouvés psychologiquement et émotionnellement sont en difficultés scolaire voir en échec, ce qui génère encore une perte de confiance en soi. Il est essentiel donc de savoir que pour certains, la relation avec le cheval peut être momentanément dans leur vie la chose la plus précieuse qu’ils ont dans leur cœur d’enfant. Ce moment passé en compagnie du cheval est une sorte de refuge dans lequel ils tentent de se construire malgré toutes leurs difficultés de vie.

Etant fragilisés ils se montrent souvent maladroits dans l’apprentissage. Ils sont vulnérables, se sentent vite terrorisés, disqualifiés. Lorsque cela arrive parce qu’un moniteur perd patience, perd le contrôle de son discours ou donne des exercices qui sont parfaitement hors de portée de l’élève, l’enfant se sent inhibé.

Il est important de savoir que dans cette configuration pédagogique, l’enfant est touché dans ce qu’il a de momentanément plus précieux dans sa vie. Cela peut, dans certains cas générer des traumatismes psychologiques profonds qui ont des conséquences dans sa vie d’adulte. manquements. Nous sommes tenus de considérer avec sérieux tous ces facteurs humains et leurs interactions. Il est de notre devoir d’ajuster notre posture et notre enseignement en permanence afin de répondre au mieux aux situations pédagogiques qui se présentent à nous et sont loin d’être toujours simples.

L’adulte peut se retrouver dans les mêmes difficultés que l’enfant dans l’apprentissage de l’équitation.

Nous sommes donc responsables de faire preuve de délicatesse, car l’adulte peut se retrouver,à l’instar de l’enfant dans la vulnérabilité et la nudité du coeur. L’écoute profonde, l’humilité, l’empathie et la bienveillance seront les garants d’un espace de sécurité relationnelle qui permettra à l’élève de confier à l’enseignant les états intérieurs qui l’habitent, afin de permettre à l’enseignant d’ajuster les modalités de langage, ainsi que les exercices proposés aux possibilités de l’élève.

Au cours la formation de 2ème année, les professionnels répondant aux prérequis de base auront l’occasion de comprendre ces enjeux si subtils et profonds de la configuration « élève-moniteur/accompagnant-cheval ». Ils développeront d’une part le sens de la psychologie humaine, et d’autre part une lecture fine des comportements humains. Ces éléments nous invitent à réfléchir sur la portée de notre responsabilité si nous nous sentons appelé par cette vocation d’enseignant de l’équitation ou de l’accompagnement assisté par le cheval.

Le respect, le calme, l’implication et la conscience dans la pédagogie sont des facteurs essentiels au maintien d’une réelle sécurité.